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Bewildering Stories

The Critics’ Corner

Notes on “The Road to Mulhouse”

by Bertrand Cayzac

All my research into “the flight of the Alone to the Alone” led to the conclusion of Plotinus’ last Enneade (6:9). I haven’t found a usable text in English, but here is a link to a work that gives the complete reference, and another to a French translation (see p. 566 “the flight of the soul towards God, which it sees alone to alone”).

[Editor’s note: an English version can be found here.]

On rereading “On the Road to Mulhouse,” I see you’ve taken my notes into consideration even in the Challenge (unless I missed it on first reading); thank you for that. I now understand that “François the 1rst” becomes “Francis I” in the English-speaking world. I have nothing more to add; it’s perfect.

I’m very happy to see that the prayers inspired by Calvin have been put in place without too much trouble (I think this form can be found in poets contemporary to the Reformation, such as Marguerite de Navarre). There may be some material in that for a Challenge question (Note: this kind of incantation will be found in the following episodes).

As for the knight, it may be interesting and entertaining to note that his name “Unheimliche” means “strange” or, more familiarly, “uncanny.” It also involves a notion developed by Sigmund Freud in his book Das Unheimliche. Might this feeling have something in common with one that would be inspired by a baby transformed into a baby pig?

I conceived the character of Unheimliche by looking both at the pillaging knights and at the biography of Ulrich von Hutten, who was a humanist and a strong partisan of the Reformation. My knight may share a certain ambivalence with the Götz von Berlichingen borrowed by Jean-Paul Sartre, but it remains latent.

I wasn't aware of the play The Devil and the Good Lord other than by title (my education resembles the layout more of an English than a French garden, as you can tell from my bio sketch. :-)

I can also mention in passing Karl Valentin’s play The Pillaging Knights at Munich, which I’m no more familiar with than I am with Sartre’s play.

Another note: the battle scenes are inspired by the Iliad and the Mahabarata, and the ghost of Friedrich Engels came to haunt the story after I read his book The German Peasants’ War. I wish I had developed the peasants more as protagonists with characters in the “eternal council,” for example.

Just a little note in conclusion: the lady of the river swears to “clean out Hell with a water cannon.” You may know that President Sarkozy made a similar announcement not long ago at the time of the interminable riots in French suburbs. He mentioned the name of the tool, “Karcher,” which has become generic. Since the name is trademarked and the manufacturer is especially vigilant in protecting it in view of the strong reaction in the media, I’ve refrained from using it.

translation © copyright 2009
by Don Webb

Toutes mes recherches concernant “the flight of the Alone to the Alone” convergent vers la conclusion de la dernière Ennéade (VI, 9). Je n’ai pas trouvé de texte exploitable en anglais mais voici un lien vers un ouvrage qui mentionne la référence complète et un autre vers une traduction française (voir p. 566 « [..] fuite de l’âme vers Dieu qu’elle voit seule à seul »).

[Note du rédacteur : une version anglaise se trouve ici.]

En relisant “On the Road to Mulhouse,” je constate que vous avez pris en compte mes remarques, jusque dans le Challenge (à moins que je ne l’aie pas remarqué en première lecture ?) et je vous en remercie. Je viens de comprendre que “François the 1rst” devient “Francis I” dans le monde anglo-saxon... Je n’ai donc plus rien à redire. C’est parfait...

Je suis très content de voir que les prières inspirées de Calvin prennent leur place sans trop de difficultés (je crois que l’on retrouve cette forme chez des poètes contemporains de la Réforme, comme Margurite de Navarre). Il y aurait peut-être là matière à un Challenge (NB : on retrouvera ce type d’incantation dans les épisodes suivants...).

A propos du chevalier, il peut être intéressant et amusant de noter que son nom, « Unheimliche », signifie « étrange » et familier, “uncanny.” Il s’agit également d’une notion développée par Sigmund Freud dans son livre L’inquiétante étrangeté. Ce sentiment a-t-il quelque chose en commun avec celui que peut inspirer la transformation d’un bébé en petit cochon ?

J’ai imaginé le personnage d’Unheimliche en regardant à la fois du côté des chevaliers pillards et du côté de la biographie du chevalier Ulrich von Hutten, humaniste et grand partisan de la Réforme. Mon chevalier partage peut-être une certaine ambivalence avec le Götz de Jean-Paul Sartre, mais elle reste latente...

Je ne connaissais pas la pièce Le Diable et le Bon Dieu autrement que de nom (voyez mon ignorance : ma culture tient plus du buissonnement que du jardin à la française, comme vous pouvez le lire dans mon projet de bio :-)

Je signale également au passage la pièce Les Chevaliers pillards devant Munich de Karl Valentin, que je ne connais pas mieux.

Il est à noter que les scènes de bataille puisent dans l'Iliade et le Mâhabhârata et que le fantôme de Friedrich Engels est venu hanter cette histoire après ma lecture de son livre La Guerre des paysans allemands. Je regrette de ne pas avoir mieux développé ces derniers protagonistes avec des personnages dans le « conseil éternel », par exemple.

Une petite remarque pour terminer : la dame du fleuve jure de « nettoyer l’enfer avec un pistolet à haute pression ». Vous savez peut-être que c’est avec une annonce du même acabit que notre Président de la République a déclenché lors des émeutes interminables dans les banlieues françaises il n’y a pas très longtemps. Il avait mentionné le nom de cet outil (« Karcher ») qui est un nom générique. Comme il s’agit d’une marque déposée et que le fabriquant est d’autant plus vigilant que le tapage médiatique a été fort, je me suis gardé d’utiliser le nom...

Bertrand

Copyright © 2009 by Bertrand Cayzac

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